L'abbaye de Auberive que je vous ai présentée dans ma publication précédente a servi de prison pour femmes puis pour enfants de 1856 à 1924. Elle pouvait accueillir jusqu'à 600 prisonnières. La vie y est rude. Lever à 4 h 30 en été, 6 h en hiver. Deux repas par jour vers 9 h 30 et 16 h composés d'une soupe de légumes accompagnée de pommes de terres et de lentilles ou de haricots secs (Vegan avant l'heure !). Le dimanche, 60 g de viande sont servis. Elles travaillent pour le compte d'entrepreneurs privés notamment à la confection de vêtements pour l'armée.
Les celliers construits par les moines servaient de cellules d'isolement pour les prisonnières qui n'avaient pas respecté le règlement
Au milieu de la cour de promenade des prisonnières, j'ai été intrigué par ces étranges ruines. J'ai appris qu'il s'agissait des latrines. Système simple :
des trous disposés autour d'un collecteur central, d'un coté alimenté en eau par un canal; de l'autre un second canal pour l'évacuation. Aucune intimité. seul un toit protégeait des intempéries