Un peu beaucoup absente de Q-N cette année mais je vais tenter de me reprendre en 2011
Ma petite rétro agrémentée de ben de la jasette
JanvierUne plante étonnante et fascinante à laquelle je rend visite dès mes premières sorties en forêt même lorsque celle-ci est encore recouverte de neige. Mal aimée, portant un nom à faire peur et une légère odeur de moufette lorsqu'on froisse sa tige ou ses feuilles, cette plante est une des 4 seules plantes au monde qui soit homéotherme: elle a le pouvoir de générer de la chaleur par son seul métabolisme. Cette chaleur lui permet de faire fondre la neige qui recouvre encore le sol lors de son émergence, avec des écarts de température entre elle et son environnement pouvant atteindre 25ºC. Vous comprenez pourquoi je l'aime? Elle fait fondre la neige
Sur mon échelle personnelle de difficulté photographique la symplocarpe fétide se mérite un 9/10 avec sa manie de pousser les pieds dans l'eau nauséabonde, groupée serrée, et sa drôle de silhouette difficile à mettre en valeur
FévrierFévrier c'est souvent le mois où je me découvre de nouvelles lubies surement déclenchées par l'énergie nouvelle que me procure toujours les journées qui rallongent et les rayons de soleil de plus en plus fort. Bref, j'avais décidé, quitte à y passer des jours et des jours, d'arriver à convaincre les mésanges d'un parc en forêt près de chez moi, de venir manger les graines de tournesol cachées dans une fleur que j'avais mise en équilibre (assez instable faut le reconnaître) entre deux piquets de rambarde. Pas une mince affaire étant donné la fragilité des pétales du lys, qui n'offrent pas aux oiseaux un support très solide ayant plutôt tendance à ployer sous leur poids et à les effrayer (et je reconnais qu'un lys asiatique sortie de nulle part en plein hiver a de quoi plonger même les plus optimistes dans un questionnement sans fin ) Après quelques heures de patience, on y arrive enfin!
MarsMars! Mars! Mars! Le mois où je me sens reprendre vie, le mois du printemps et surtout de l'arrivée de la grande oie des neiges, par centaine de milliers de milliers de centaines à Baie-du-Febvre! J'aime tellement cette période de l'année, ce tintamarre formé du jacassements des oies et du bruit des ailes, lors des envolées et des atterrissages, que je pourrais devenir insomniaque et rester aux abords des champs, de nuit, juste pour savourer ces moments! C'est magique! Seul bémol je ne suis toujours pas équipée pour la photo animalière, slurp!
AvrilToujours pas de 300mm en vue et c'est le temps des migrations et de l'arrivée d'une foule de joyeux oiseaux: je déprime. Deux minutes plus tard (bé quoi? je ne suis pas douée pour la dépression ) je me demande quelle était ma toute première passion avant l'ornithologie. Ah! Les fleurs indigènes du Québec! Mes amies d'enfance! Et me voilà partie sur un nouveau projet qui m'exalte autant que les oiseaux. Je décide de consacrer presque tout mon temps libre à l'exploration d'un boisé de 11 hectares contenant une belle variété d'habitats différents: érablière, pinède, milieu humide etc. Il faut savoir que les indigènes de sous-bois fleurissent presque toutes en avril et mai quand la couverture des arbres à feuilles est faible et la luminosité maximale, il faut donc suivre la progression attentivement. Et aussi que ce sont souvent des fleurs discrètes et humbles dont il faut trouver la personnalité photographique. Un défi! Quand même je me suis un peu consolée en dépensant quelques dollars en filtre Cokin et réflecteurs. Quelques essais et tentatives et je suis convaincue d'être sur la bonne piste photographique pour ce nouveau projet! L'utilisation de réflecteur apporte une touche de lumière supplémentaire très appréciée sur ces fleurs souvent en position ombragée et le Cokin de petit filtre blue/yellow donne de l'intensité aux fonds
MaiJe boude et j'ai quelques épisodes de paranoïa Je vois de l'herbe à puce partout (c'est qu'y en a partout à vraie dire, un coup qu'on sait la reconnaître). Je délaisse momentanément mon sous-bois pour aller vers la civilisation et les lieux entretenus. Je laisse aux jardiniers gantés le soin de me déblayer un environnement sécuritaire. Après toutes ces journées passées en sous-bois, les fleurs des variétés horticoles me donne l'impression d'être grassement opulentes et impudiques après la discrétion et l'humilité des indigènes. Les formes, les couleurs, la lumière plus directe, les arrière-plans: tout me semble très coloré! Quelles orgueilleuses ces fleurs là ! Un autre monde, d'autres personnalités à explorer.Bon je n'ai pas boudé si longtemps que ça, à peine une journée
Pour la parano par contre ça été plus difficile et plus long à faire passer
JuinEn 2009 j'ai passé presque tout mon temps libre à travailler mes fonds en nature, apprendre à trouver lesquels donnent les meilleurs résultats, selon quel angle, avec quelle lumière, quels paramètres de mon appareil photo est-ce que je préférais. Ensuite les flous et les mi-flous contrôlés en plaçant du feuillage ou des fleurs entre moi et le sujet photographié. Maintenant j'expérimente ces acquis en ajoutant mes nouvelles expériences avec réflecteurs et filtres. Si auparavant je restais en position perpendiculaire aux sujets photographiés maintenant je me demande ce que donneraient de légères plongées. Avec les très très petites fleurs comme les indigènes, ce sera à retravailler en 2011 mais avec de grosses fleurs qui ont une bonne distance du sol?
Wahoo!! On peut avoir un beau fond, un coeur de fleur bien éclairé et en prime une tige qui semble disparaître doucement dans du feuillage flou? Je suis excitée comme une puce
JuilletJe ne comprend pas pourquoi je n'arrive pas ou alors très difficilement à faire des insectes et/ou des gouttes d'eau vraiment nettes. À une certaine distance ça passe mais dès que je cherche un rapport de grossissement conséquent c'est la galère. J'ai beau rushée comme une malade, m'appliquer, couper le café pour soigner mon Parkinson, utiliser le trépied, l'auto-focus, le focus manuel, grrrrrrrr ça demeure pénible et frustrant.Ça va donc ben mal! C'est la canicule, on crève de chaleur ici tellement que j'ai l'impression que je vais prendre feu d'un moment à l'autre. Il y a Belzebuth qui me nargue et qui refuse de m'échanger sa maison-climatisée-avec-piscine contre mon D700
Jaffy se met de la partie avec son "moi je bois du vin au frais en regardant travailler mon "six packs" de jardinier"
et mon pushing-bag préféré, PoM, est parti galvauder en Afrique
J'ai le moral dans le fond des gougounes, je m'ennuie. M'enfin, je me défoule sur une pauvre bestiole sans bouche qui sait rester immobile pendant des heures
AoûtJe lis une conversation sur MS entre PoM et un forumeur et les mots "réglages de l'appareil photo" tentent de se frayer un chemin dans mon cerveau survolté. Réglages de l'appareil photo, réglages de... J'ai tout fait ça quand j'ai eu mon D700 que je me dis, et je range l'information dans un tiroir, qqpart, au fond de ma petite cervelle de poule pas de tête.
Insecte sur fleur en proxy, ça je peux faire (surtout quand les insectes commencent à être engourdis par les nuits fraîches)
SeptembreRien à déclarer, le temps est clément et je retourne dans le bois sans grand espoir concernant de nouvelles rencontres avec les plantes indigènes mais...j'avais oublié les fruits de ceux-ci!
Je note dans mon petit calepin bleu: ne pas oublier en 2011 d'aller voir ce qui se passe après les floraisons
OctobreC'est le temps des grosses rosées matinales et je ne réussis toujours pas mes gouttes. Et puis je me souviens des mots réglages de l'appareil photo...Sacramouille! Et puis par pudeur je ne vous nommerai pas tous les mots d'église que je connais, et j'en connais beaucoup!
Dans mon appareil photo, la netteté était réglé à ...moins que rien
Mystère de la vie! C'te machin-là s'était décéclé un jour, tu-seul, de même, et je suis persuadé que mon boîtier l'a fait exprès juste pour m'énerver
Le temps de replacer le curseur et de faire un essai: miracle! Dire que j'ai pâti pendant tous ce temps
NovembreRien à déclarer ici. J'hais novembre même si le temps est toujours clément mais les sujets deviennent rares et "chéssés" comme le tabarnouche.Les couleurs se font rares, je déteste toute cette grisaille grisailleuse
DécembrePhotographiquement parlant, ça n'a jamais été un mois faste pour moi par le passé et la tendance se maintient: je n'ai fait que cette photo pendant ce mois.Je retourne hiberner! Bye bye les tits n'amis!