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Je suis revenu plusieurs fois sur ton collier d'images... pour le plaisir de laisser croitre en moi les mots et l'émotion qu'elles m'inspirent, comme je le dis ailleurs, faire naitre les mots justes pour dire la cohérence qui les porte.
Et je crois tes photos à cheval sur un paradoxe : à l'étrier droit le penchant pudique, qui retient de fermer le diaphragme de peur d'inciser trop profondément le réel et qui transforme l'inquisition du regard caché dans le viseur en caresse pour celui qui ne verra que le cliché final. A la botte gauche, la cravache n'est pas passive et te pousse au cadrage tranchant, sélectionnant une part des sujet, sans innocence, gorgée de sentiments forts ou de sensualité expressive. La composition souvent souligne aussi ce que le flou voudrait dissimuler.
Et de tout cela exhale un parfum suave et personnel que tu as affirmé en 2011 (pas seulement dans tes images de rétrospective). Ici, comme un sommet d'iceberg parle de ce qu'il dissimule, on trouve ton autoportrait de décembre (point ne m'y attarderai ici), les cerises-perles de janvier sur une nuque fragile, les contrastes de mort et de renaissance en février (étamines) et mars (graines torréfiées sur tasse blanche), l'eau vivante gelée sur la canicule de celle d'août, la fillette au regard profond d'adulte de septembre (on la sent emplie des richesses acquises des paroles de son entourage), les pieds qui ne foulent aucun sol des enfants volants d'octobre, et enfin les baies à la Sue Robertson (qui partage beaucoup avec toi) de novembre, attendant le gel, toutes fripées, pour délivrer la vie.
Je crois que c'est ce qu'on appelle le style... ou le partage généreux d'une personnalité riche ! Merci pour cette année passée et, d'avance, pour celle à venir !
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