Bon ça fait maintenant une semaine que je suis propriétaire d’un boitier et d’une lentille Leica. Un rêve que j’ai caressé pendant longtemps mais sans jamais en avoir utilisé un ou même en avoir tenu un dans mes mains. Je me suis dit que j’allais partager mon expérience si jamais quelqu’un d’autre y pense… ou pour la postérité
Bon premièrement c’est sûr que ça ne vaut pas le prix demander, pour moi y’a aucun questionnement pour cet aspect, c’est cher et c’est une marque de luxe et ça ne prendra pas des photos qui sont meilleur qu’un appareil beaucoup moins cher. Cela dit ça garde bien sa valeur donc j’ai vu le risque comme quelque chose de moins grand que de m’équiper en medium format ce qui était l’autre idée que je contemplais. J’ai aussi passé pas mal de temps à regarder ce que j’utilisais comme équipement pour me rendre compte que je n’ai pas apporter mon équipement Canon en voyage à l’étranger depuis 2018 comme c’est encombrant et lourd donc le medium format allait dans le sens inverse de ce que j’utilise. Finalement je veux parfaire mes compétences et l’idée d’une expérience plus analogique et manuelle me plaisait beaucoup. Depuis que je fais de la photo j’avais probablement utilisé le focus manuel moins de 10 fois pour vous donner une idée donc je trouvais le défi intéressant.
J’ai regardé dans l’usager pendant un moment mais les prix restent très élevés pour tous les boitier plein format digital Leica donc j’ai décidé d’aller dans le neuf avec le Leica M11-P. C’est le modèle le plus récent et bien qu’un peu plus cher que le M11 régulier, il offre un écran LCD saphir plus résistant, un stockage interne de 256gb au lieu de 64gb et finalement un système pour valider que le contenu est original (i.e. pas de l’IA). Je suis aussi aller avec le noir pour plus de discrétion et parce que celui argent pèse 200g de plus vu la plaque supérieure qui est en laiton comparé à l’aluminium sur le noir. Côté objectif, je suis allée avec la focale classique de 35mm en Summilux ce qui signifie une ouverture de 1.4 typiquement en Leica mais j’ai l’intention d’ajouter une 50mm et possiblement une 28mm dans le futur mais ils sont cher donc ça va être graduel.
Mes premières impressions du boitier sont que bien que légèrement plus petit que les boitiers Fuji auxquels je suis habitué, il est massif ce qui donne une impression d’être plus lourd bien qu’en réalité le Leica avec la summilux 35mm pèse moins que le Fuji. La prise en main se prête bien au gens qui aiment avoir une courroie au cou mais pour moi qui préfère les courroies au poignet, je trouve la prise en main très précaire. J’ai donc ajouté la poignée qui rend l’appareil beaucoup plus stable en main à mon gout et qui ajouter aussi une plaque arca-swiss pour l’utilisation d’un trépied. Je ne pense pas utiliser de trépied avec cet appareil mais bon qui sait. Préférence personnelle mais j’aime un appareil le plus discret possible quand je voyage ou que je fais de la photo de rue et j’ai aussi ajouter du ruban sans résidu sur la mention de Leica et made in germany.
Â
Bon quant au fonctionnement de l’appareil, la mise au point se fait beaucoup plus facilement que je l’aurai cru et que les photos ratées pour cette raison sont plus rares que je l’aurai cru. Cela dit si vous n’avez jamais utiliser, il y a des particularités que je n’avais pas saisis. La MAP se fait seulement au centre donc pour la composition c’est quand même beaucoup plus compliqué que je l’aurai cru car il faut souvent obtenir le focus a un endroit précis et par la suite composer l’image. Comme j’aime les grandes ouvertures et que c’est un capteur plein format, la PDC est très mince ce qui rend facile les mouvements involontaires qui font perdre la MAP à l’endroit désirer. Aussi l’autre aspect difficile c’est que comme il s’agit d’un viseur optique, il devient pratiquement impossible de faire la MAP dans des endroits très sombre. Les lignes dans le viseur sont quand même facile à voir mais je crois que 28mm est le plus large possible sans l’utilisation d’un viseur externe. J’ai fait quelques expériences avec la MAP hyperfocale et c’est très prometteur et quelque chose qui va être gagnant à mon avis mais faut que je me pratique plus. Je dirais de façon générale que tout l’aspect MAP et composition est beaucoup plus facile que je m’attendais ce qui est un testament à cette technologie quelque peu ancienne mais qui à fait ses preuves.
Â
Une autre chose à savoir c’est qu’en mode rangefinder il n’est possible que de faire le focus à une distance minimale de 0,7m malgré que plusieurs lentilles incluant la nouvelle summilux que j’ai maintenant supportent des distance plus proche qui doivent soit être calculer approximativement ou encore grâce au live view. Le live view bien que fonctionnel est assez limité et sans viseur digital je trouve qu’il est assez facile de se tromper. Bref il me faudra probablement investir dans le viseur digital éventuellement si je me rend compte que la photo de proche est quelque chose que je fais fréquemment.Â
Â
Aussi comme je l’ai mentionné dans d’autre fils, il n’y a aucun couplage électronique entre la lentille et le boitier. La lentille possède ce qui s’appelle dans le jargon Leica un code à 6 bit qui est essentiellement du marquage physique sur la lentille que le boitier interprète pour savoir quelle lentille est sur le boitier. Seuls les objectifs plus récents ont se marquages donc il faut choisir manuellement la lentille installer dans ces cas-là . Ce que je n’avais pas réaliser c’est que ce manque de couplage implique que la caméra ne sait pas quelle est l’ouverture de la lentille et que c’est la photométrie qui l’estime et elle se trompe souvent comme vous aller le voir dans mon prochain point… Donc on peut pas se fier au exif pour l’ouverture tout simplement.Â
Le senseur est intéressant, c'est un senseur plein format 60mp mais qui peut aussi faire des photo à 36mp et à 18mp en continuant d'utiliser le senseur au complet (i.e. pas de crop). Apparemment que la plage dynamique augmente à 18mp mais je n'ai pas trop expérimenter. Les images sont superbes mais je remarque qu'a 60mp et 36mp on voit beaucoup les défaut tel la poussière sur l'objectif chose que je ne suis pas habituer. Faut dire que le pare soleil intégré sur l'objectif offre une protection limité ce qui n'aide pas. Les images sont superbes et offre un rendu très intéressant et qui a beaucoup de caractère.
Â
Bon pour ce qui est de l’électronique c’est là que ça se complique un peu . La photométrie est très capricieuse et le mode priorité d’ouverture est très imprédictible. J’ai essayé les divers modes de photométrie et les résultats sont assez inconsistant ce qui me laisse penser que je vais devoir travailler beaucoup plus en mode complètement manuel. Mes images sont fréquemment sous exposées ou encore l’appareil choisi un ISO beaucoup trop élevé. J’imagine que je vais finir par m’habituer mais c’est quand même particulier
Bon maintenant pour ce qui est vraiment mauvais, le logiciel de la caméra a beaucoup de problème. J’ai des fichiers corrompus , quelques fois la caméra cesse de repondre bref vraiment pas ce qu’on s’attend dans un produit de luxe. Je n’avais pas vraiment parcouru les forums Leica avant mais ce genre de problème sont fréquents dans tous les boitiers M digital et qu’il y a une énorme liste de problème. D’après ce que je peux voir, mes enjeux sont quand même mineurs par rapport à d’autre utilisateur. Quand même surprenant qu’en regardant Youtube je n’ai jamais vu de telle mention.  Peut-être les gens sont vraiment vendus à Leica mais sérieusement je ne me rappelle pas d’avoir eu des fichiers corrompus sur une caméra moderne en 15ans+… ça fait un peu dur. Leica ne certifie pas de carte ou ne publie pas de liste officielle de celle qui sont supportée donc j’ai joué avec plusieurs maques pour finalement trouver qu’avec les Lexar 2000x c’est quand même beaucoup moins fréquent mais sur les Sandisk c’était pratiquement à chaque sortie…
Bon je ne regrette pas mon achat mais je m’attendais à ce que la MAP soit le plus gros défi et c’est loin d’être ça. Je publierai une mise-à -jour dans quelque semaine après d’avoir eu la chance de me mettre quelque millier de photo derrière la cravate